22.12.06

Celles-là

Je les embrasse de ma barbe mal faite et elles ne sentent rien - je leur souffle dans l'oreille et elles ne sursautent pas. Elles o­nt le regard perdu des anges auxquels o­n aurait coupé les mains. Esclaves muettes, exutoires de mes jouissances, elles me fournissent un orgasme plaintif, une larme de sperme au coin de la lèvre. Leurs odeurs sont les miennes, sans plus. De jour en jour, les restes de ma semence fécondent d'autres chagrins, terriblement miens.

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