Sept novelettes
Sept novelettes : une critique de Michel Voiturier
Il semble que les histoires courtes commencent à avoir la cote en francophonie. Jadis, elles étaient surtout anglo-saxonnes. Mais il y a eu Sternberg, Malinconi, Balthazar, Topor et quelques autres et puis, toute une collection, aux éd. du Grand Miroir à Bruxelles.
Pascal Blondiau (Braine le Comte) en propose sept particulièrement brèves dans un livre qui tient au creux de la main. Quatre ont trait à l'enfance. Une est à propos de la tendre jeunesse et la concordance poétique avec un prénom. Une autre explique le choix d'un prénom dans le Zaïre d'après Mobutu. Une autre exhalte l'inventivité langagière des bambins face à la stupidité des adultes. La dernière invite à méditer au sujet de l'humiliation des petits.
le trio restant portraiture une strip-teaseuse, esquisse l'espérance d'une indépendante en gestation d'entreprise, médite sur la fugacité du temps. Toutes sont données à lire avec un arrière plan de non-dit, d'impression de récit en suspens dont l'écho reste en l'esprit du lecteur et l'interpelle.
On y retrouve la présence de notre monde plutôt cruel. On y décèle les difficultés à affronter. Et ce, dans un style plutôt nu, décapé dirait-on, dont l'effet est d'autant plus fort qu'il se garde bien d'expliquer et de juger.
Michel Voiturier, Le Courrier de L'Escaut
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